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Société

Puffs : Gadget high-tech sucré et tendance ou poison discret ? 😶‍🌫️

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Dans les taxis, à la sortie des lycées ou sous les néons des snacks urbains, un petit objet multicolore s’est invité dans les gestes quotidiens : le puff. Derrière son apparence anodine, cette cigarette électronique jetable cache une technologie simplifiée, pensée pour séduire. Si elle attire par son design et ses arômes sucrés, elle divise aussi. Au Cameroun, les réactions oscillent entre admiration pour l’innovation et inquiétude face à ses effets sur les plus jeunes.

Une technologie pensée pour l’immédiateté ⚙️

Ce sont de petits gadgets que certains portent autour du cou. Ils ressemblent à des AirPods ou à des mini flacons de parfum. Les puffs fonctionnent sans bouton ni écran. À l’intérieur, une batterie au lithium alimente une puce électronique. Dès qu’on aspire, cette puce active une résistance qui chauffe l’e-liquide, le transformant en vapeur. Ce liquide, souvent aromatisé (mangue glacée, fruits rouges, cola-menthe…), est absorbé par un coton logé dans le cylindre.

Une fois les bouffées épuisées — entre 200 et 600 selon les modèles —, l’appareil s’éteint définitivement. Aucun rechargement, aucun remplissage. On jette, on remplace.

Les puffs séduisent aussi par leur look : couleurs pastel, format rouge à lèvres, goût sucré… tout semble conçu pour plaire aux jeunes. Mais cette simplicité masque un vrai problème environnemental : chaque puff abandonné équivaut à une batterie au lithium jetée sans traitement. Une technologie aussi pratique qu’éphémère, qui interroge sur sa durabilité.

Ce qu’en pensent les Camerounais🗣️

Face à cette explosion d’usage, nous avons tendu notre micro à plusieurs Camerounais : fumeurs, non-fumeurs, parents ou professionnels de santé. Leurs avis, souvent tranchés, montrent à quel point le phénomène divise.

Certains utilisateurs y voient un objet pratique, moderne, et bien plus acceptable socialement que la cigarette traditionnelle :

« Moi, j’en prends quand je sors, surtout pour l’odeur et le style. C’est plus propre que la cigarette. Chacun a ses envies et ses fantasmes », confie Yannick, jeune employé.

D’autres, en revanche, tirent la sonnette d’alarme. Derrière l’apparence inoffensive du gadget, ils perçoivent une menace pour les plus jeunes :

« Ce truc, on dirait des bonbons. C’est joli, ça sent bon, mais c’est une porte d’entrée pour les enfants. On ne sait même pas ce qu’ils respirent. Les gens ont trouvé toutes les techniques pour détruire l’humain à travers la technologie », s’inquiète Élise, mère de famille.

Dans les établissements scolaires, le personnel encadrant assiste impuissant à la diffusion du phénomène :

« Depuis que les puffs sont devenus populaires, on a vu des jeunes de 12 ou 13 ans commencer à fumer en cachette. Le goût les attire. On est dépassé par ce petit objet qui plaît tant. Dans les fouilles, on en trouve tout le temps », témoigne un surveillant général dans un collège privé.

Et dans les hôpitaux, les professionnels de santé commencent à en voir les effets :

« Les adolescents viennent avec des maux de tête, une toux persistante ou des vertiges. Et très souvent, c’est lié à ces gadgets qu’ils aspirent. Ils pensent que c’est sans danger, mais c’est faux », avertit Carole, infirmière.

Une confusion généralisée dans l’espace public 🤔

Dans les espaces éducatifs comme dans les lieux publics, les puffs posent des problèmes d’identification.

« Ça ressemble à un gloss ou un stylo. Plusieurs fois, j’ai confisqué des puffs en pensant que c’étaient des objets scolaires. Jusqu’à ce qu’un élève crache une fumée parfumée en plein cours », raconte un enseignant du secondaire.

D’autres adultes s’inquiètent de l’absence de contrôle.

« Aucune réglementation stricte. On vend ça partout, même devant les écoles. Il faut un encadrement », insiste Pierre, pharmacien.

Et les non-fumeurs, dans tout ça ? 🚫

Certains non-fumeurs observent la montée du phénomène avec résignation.

« On nous dit que c’est moins nocif. Mais moi, je ne veux pas inhaler la fraise chimique de quelqu’un dans un taxi. C’est une nuisance déguisée », lâche Mireille, commerçante.

D’autres restent perplexes face à ce nouveau langage du plaisir.

« Avant, un fumeur se cachait. Aujourd’hui, les gens exhibent leur puff comme un accessoire de mode. On banalise un acte qui reste nocif », juge Fabrice, cadre administratif.

Et maintenant ? 🧩

Pour beaucoup, les puffs représentent un nouveau défi sanitaire, éducatif et écologique. Si certains pays commencent à en interdire ou à en réguler sévèrement la commercialisation, le Cameroun reste encore en phase d’observation. Pourtant, la prolifération est bien réelle, et les utilisateurs de plus en plus jeunes.

Ce petit tube coloré, à la fois fun, technique et addictif, a trouvé sa place dans les rues camerounaises. Derrière chaque nuage parfumé se dessine une bataille silencieuse entre innovation et conscience.

 

À vos avis !!!
Que pensez-vous de la montée des puffs au Cameroun ? Gadget inoffensif ou menace silencieuse ? Dites-le-nous en commentaire.


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