Photo : Mariia Shalabaieva - Unsplash
Cameroun

WhatsApp, le nouvel outil de communication des institutions camerounaises 📢

Click here to read in English

Ces dernières années, l’utilisation de WhatsApp comme outil de communication a explosé au Cameroun. Cette application, autrefois réservée aux échanges personnels, est aujourd’hui adoptée par les institutions publiques et privées comme canal de communication. Des chaînes, aux communautés en passant par les groupes, c’est devenu le moyen pour être plus proche de la population. Si cette initiative vise à renforcer la proximité avec les citoyens, elle n’est pas sans inconvénients, notamment la prolifération anarchique des chaînes créées.

Une solution simple et accessible 🛠️

WhatsApp est prisé pour sa facilité d’utilisation. En effet, en quelques secondes, les institutions peuvent diffuser des informations à un grand nombre de personnes. Ceci réduit les coûts de communication et les délais de transmission.

« Ces groupes et chaînes  nous permettent de recevoir directement des informations importantes. Ce qui évite de  devoir consulter les sites web ou écouter les communiqués à la radio », confie Nathalie, étudiante à Yaoundé.

Par ailleurs, avec une connexion Internet minimale, il est possible de créer un groupe en quelques clics et de partager rapidement des informations à un large public. Les institutions y voient un moyen d’atteindre directement les citoyens, sans passer par des médias traditionnels. Cependant, cette simplicité entraîne une multiplication excessive des chaînes. Dans certains cas, plusieurs groupes sont créés pour une seule institution, générant des doublons et des messages redondants.

Un lien direct avec les usagers 🤝

En outre, ces chaînes WhatsApp facilitent une communication plus interactive. Ainsi, dans les groupes par exemples, les citoyens peuvent poser des questions, donner des avis ou signaler des problèmes directement aux autorités. Certaines municipalités se servent de ces groupes pour informer les habitants sur les activités locales ou collecter des doléances.

« J’ai pu signaler une panne d’éclairage public dans mon quartier grâce à un groupe WhatsApp de la mairie », témoigne Roger, commerçant.

L’inconvénient des chaînes WhatsApp, c’est qu’il est impossible d’y créer une discussion. Néanmoins, les usagers peuvent directement réagir avec des émoticones au choix, selon leur satisfaction.

« Ces choses là c’est même pour nous énerver. Camwater crée une chaîne pour nous raconter les bêtises. On a pas d’eau depuis des semaines et ils disent dans leur canal  qu’il y a des nouvelles installations en cours. Le pire est que je ne peux pas répondre », se plaint Isidore, Plombier.

Des dérives à encadrer 🚦

Toutefois, la prolifération des groupes pose des problèmes. D’abord, certains groupes deviennent des espaces de discussions hors sujet, où des messages inutiles encombrent les utilisateurs. Ensuite, la sécurité des données et la véracité des informations partagées ne sont pas toujours garanties.

« Les administrateurs devraient être plus stricts. Parfois, on reçoit des informations qui n’ont rien à voir avec les activités de l’institution », critique Vanessa, fonctionnaire.

Pour éviter ces dérives, il est urgent d’encadrer l’utilisation de WhatsApp par les institutions camerounaises. Selon les utilisateurs, cela pourrait inclure :

  • La centralisation des communications dans un seul groupe par institution ;
  • Une modération stricte des messages pour éviter les abus ;
  • Une formation des administrateurs à la gestion des groupes et à la sécurité numérique.

Ces ajustements permettraient d’optimiser cet outil devenu incontournable dans le paysage camerounais. Comme le souligne Armand, étudiant en informatique : « Avec un peu d’organisation, ces groupes peuvent vraiment nous simplifier la vie. Mais pour l’instant, c’est un peu chaotique. Les vieux se retrouvent parfois à s’insulter et à se dire des bêtises».

WhatsApp offre un potentiel énorme pour les institutions, mais son exploitation désordonnée limite son efficacité. Avec une meilleure gestion, ces chaînes et groupes pourraient devenir un véritable atout pour renforcer la communication institutionnelle au Cameroun.

 

À vos avis !!!
Pensez-vous que les chaînes et groupes WhatsApp des institutions camerounaises améliorent réellement la communication ou qu’elles créent davantage de confusion ? Dites nous en commentaires😌

 


Retrouvez notre actu chaque jour sur WhatsApp, directement dans l’onglet “Actus” en vous abonnant à notre chaîne en cliquant ici ➡️ Lien chaîne WhatsApp TechGriot  😉

Qu'en avez-vous pensé?

Excité
0
Joyeux
2
Je suis fan
0
Je me questionne
0
Bof
0

Vous pourriez aussi aimer

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans:Cameroun