L’Union Européenne intensifie son enquête sur X (ex-Twitter) 🇪🇺

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La Commission Européenne renforce son enquête sur X, en réponse aux provocations récentes d’Elon Musk. Accusée de propager de fausses informations et de manipuler le débat public, la plateforme est désormais soumise à des mesures plus strictes imposées par Bruxelles.

Une enquête qui s’intensifie 📋

La Commission Européenne a annoncé vendredi 17 janvier de nouvelles mesures pour approfondir son enquête sur X, lancée en décembre 2023. Cette décision fait suite aux nombreuses critiques adressées à la plateforme, notamment son rôle présumé dans la diffusion de contenus manipulatoires en Europe. Selon Henna Virkkunen, commissaire européenne à la Souveraineté technologique, ces actions visent à s’assurer que X respecte le règlement sur les services numériques (DSA). Celui-ci impose aux grandes plateformes numériques de lutter contre la désinformation et les contenus illicites.

Dans le cadre de cette enquête, Bruxelles a exigé que X fournisse, d’ici le 15 février, une documentation complète sur ses systèmes de recommandation. Cette mesure vise à vérifier si les algorithmes de la plateforme sont utilisés de manière transparente et conforme aux normes européennes. Par ailleurs, la Commission a également imposé une “ordonnance de conservation”. Celle-ci oblige X à préserver toutes les données internes relatives aux changements futurs de ses algorithmes jusqu’à fin 2025. Sauf en cas de conclusion anticipée de l’enquête.

Les accusations de la SEC contre Elon Musk🤔

La Securities and Exchange Commission (SEC) accuse Elon Musk de ne pas avoir déclaré “en temps voulu” l’acquisition de plus de 5 % des actions de Twitter en mars 2022. Il s’agit d’une obligation imposée par la réglementation boursière américaine. Ce retard dans la divulgation lui aurait permis d’acheter des actions à un prix inférieur à leur véritable valeur. Ce qui lui a permis d’économiser au moins 150 millions de dollars.  Face à ces accusations, son avocat, Alex Spiro, réagi, dénonçant une procédure infondée et affirme que son client “n’a rien fait de mal”.

Ce n’est pas la première fois que Musk se retrouve dans le collimateur de la SEC. En octobre 2023, l’UE avait déjà tenté de le contraindre à témoigner dans son enquête sur le rachat de X. Musk a alors ignoré plusieurs convocations, accentuant les tensions avec l’autorité financière américaine.

Protéger les utilisateurs européens 🛡️

Avec ces nouvelles mesures, la Commission européenne souhaite garantir un environnement numérique sûr et démocratique pour les citoyens européens. L’un des points clés de cette enquête est l’accès aux interfaces techniques de X. Appelées API, elles permettront aux autorités d’examiner de près la modération des contenus et la viralité de certaines publications.

Depuis son rachat de Twitter, Elon Musk ne cesse de critiquer la régulation européenne en matière de numérique. Il considère que le règlement sur les services numériques est un instrument de censure, qui limite la liberté d’expression en ligne. Toutefois, l’Union Européenne reste ferme et rappelle que toutes les plateformes doivent se conformer aux règles locales. On peut prendre l’exemple de l’interdiction de la diffusion de symboles nazis en Allemagne ou des contenus racistes en France.

Quels risques pour X ? 📊

En effet, si X ne se conforme pas aux exigences de l’UE, la plateforme pourrait être soumise à des sanctions financières sévères. Elle peuvent aller jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires mondial. La Commission européenne dispose désormais de plusieurs outils pour surveiller X de près et s’assurer qu’elle respecte les normes en vigueur. Toutefois, certains observateurs estiment que Musk pourrait chercher à contourner ces restrictions, ce qui va prolonger l’affrontement avec Bruxelles.

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