Côte d’Ivoire : ST Digital érige un datacenter écoresponsable en un temps record 🇨🇮 🖥️

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En à peine huit mois, l’opérateur ivoirien ST Digital a achevé la construction d’un datacenter de niveau Tier 3 dans la zone franche du VITIB (Village des technologies de l’information et de la biotechnologie).
Un délai record qui, selon le directeur général de la filiale ivoirienne, Steve Tchouaga, constitue « un exploit mondial ».

Un chantier express et 100 % local 🏗️

Édifié sur une surface de 4 000 m², le nouveau centre de données se distingue autant par sa rapidité de construction que par son approche écoresponsable. Conforme à la norme TIA 942, il intègre des matériaux locaux et des solutions énergétiques respectueuses de l’environnement.

« Nous avons fait confiance à des entreprises locales performantes et conformes aux standards internationaux », a expliqué Steve Tchouaga, citant notamment APL, Optim@, CaDT, AED, Hodi Côte d’Ivoire et DTech.

Le projet a également bénéficié du soutien d’un fonds d’investissement africain. Pour les autorités, cela prouve qu’un écosystème régional peut concevoir et financer des infrastructures stratégiques de bout en bout.

Renforcer l’autonomie numérique 🌍

Pour Anthony Same, fondateur et directeur général du groupe ST Digital, ce datacenter constitue une brique essentielle de la souveraineté numérique ivoirienne.

« Il offre au pays un standard international capable d’héberger les données et applications en toute sécurité, tout en respectant les réglementations nationales », a-t-il souligné.

Ce projet s’inscrit dans la vision du gouvernement numérique ivoirien, qui vise à réduire la dépendance vis-à-vis des acteurs étrangers et à renforcer la sécurité des infrastructures critiques..

Un marché en expansion 💡

La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui une vingtaine de datacenters en activité ou en construction, dont cinq publics gérés par l’État et l’ANSUT. Les autres appartiennent à des opérateurs privés comme MTN, Orange, VIPNET, MainOne, New Digital Africa, Raxio et ST Digital.

Cette dynamique illustre l’essor rapide du cloud et de l’edge computing dans le pays. À cet effet, ces infrastructures renforcent la résilience et réduisent les risques de panne ou de cyberattaque.

Pour autant, la concurrence mondiale demeure féroce. Les géants américains Amazon Web Services, Microsoft Azure et Google Cloud détiennent encore près de 66 % du marché mondial du cloud, estimé à 217 milliards de dollars en 2022. L’Afrique, avec seulement 200 datacenters (2 % du total mondial), reste en retard. Cependant, le rapport Oxford Business Group (2024) prévoit une croissance de 50 % d’ici 2026.

Le savoir-faire africain 🔋

Avec ce datacenter, ST Digital prouve qu’une expertise africaine peut bâtir des infrastructures durables, performantes et souveraines.

« Ce que nous venons d’accomplir en huit mois démontre que l’Afrique peut bâtir un cloud souverain », résume Steve Tchouaga.

D’autres projets, notamment au Gabon, sont déjà en préparation. Ces initiatives confirment une dynamique continentale en faveur d’une autonomie technologique durable.

👉🏾 Et vous, pensez-vous que l’Afrique peut atteindre une vraie souveraineté numérique grâce à ses propres datacenters ?