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Source: ai-regulation
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Les projets « Safe City » associés à la reconnaissance faciale 🧐

Selon un rapport commandé par les eurodéputés, la France utilise la technologie de reconnaissance faciale dans le cadre de projets de « Safe City » . Les projets « Safe City » désigne des dispositifs numériques destinés à lutter contre les dangers dans l’espace urbain :

  • vidéosurveillance « intelligente », où l’analyse d’image s’appuie sur des algorithmes de détection de mouvements de foule, de violences, d’intrusion
  • plates-formes dites d’Hypervision, comme à Dijon, permettant de gérer ensemble différents services municipaux dont la vidéosurveillance, ou liant analyse de divers fichiers municipaux et nationaux et big data en ligne afin de prévenir les crimes
  • forces de l’ordre connectées ; etc.

La reconnaissance faciale se généralise dans le monde et donc en Europe. C’est ce qu’indique un rapport coécrit par cinq chercheurs et commandé par le groupe politique Les Verts du Parlement européen. 11 pays de l’Union Européenne ont ainsi déployé ce type de technologie : l’Autriche, la Finlande, l’Allemagne, la Hongrie, la Grèce, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie, les Pays-Bas et la France. Ils l’utilisent à titre expérimental et/ou à des fins judiciaires.

Les projets « safe city » en France

En France, la reconnaissance faciale est particulièrement utilisée dans le cadre de projets « Safe City » lancé dans plusieurs villes. Parmi elles, Nice fait office de leader national en terme d’expérimentations. D’après le rapport, plus de 1 962 caméras de surveillance y ont été déployées depuis 2010. Le premier test a été mené du 16 février au 2 mars 2019 lors du Carnaval de Nice, pour évaluer la pertinence et la fiabilité du logiciel développé par l’entreprise Anyvision. Lors de cette simulation, les visages recueillis grâce à des images de vidéosurveillance des foules assistant au carnaval ont été associées à un ensemble de bases de données fictives pour reconnaître une personne recherchée. 50 bénévoles avaient été recrutés pour constituer le jeu de données et les passants, informés du test en cours, ont été invités à porter un bracelet s’ils consentaient à être filmés.

Face à cette généralisation des expériences au sein de l’UE, les chercheurs recommandent une interdiction du « déploiement à la fois aveugle et “ciblé” de l’identification biométrique à distance dans les espaces publics ». Une recommandation susceptible d’être prise en compte par le Parlement européen, qui a récemment voté un moratoire sur le développement des systèmes de reconnaissance faciale destinés à l’identification à des fins répressives.

 

Sources: Bouygues, sd-magasine, extranet-green, leclaireur

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