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Cybercriminalité : 260 arrestations en Afrique lors d’une vaste opération contre la sextorsion 🚔🌍

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Quelque 260 personnes ont été arrêtées dans 14 pays africains à la suite d’une opération d’infiltration coordonnée par Interpol. L’action visait des réseaux criminels exploitant les réseaux sociaux pour piéger leurs victimes à travers des arnaques amoureuses et du chantage lié à des images intimes.

Une opération inédite sur le continent 🌍

Entre juillet et août 2025, Interpol a conduit une vaste campagne baptisée Opération conjointe africaine contre la cybercriminalité. Financée par le Royaume-Uni, elle a mobilisé les forces de police de 14 pays, dont le Ghana, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Kenya, l’Angola et l’Afrique du Sud.

Au terme de deux mois de traque, 260 suspects ont été interpellés. Les enquêtes ont permis d’identifier plus de 1 400 victimes et d’estimer les pertes financières à près de 2,8 millions de dollars.

Le mode opératoire des escrocs 🎭

Les criminels ciblaient leurs victimes via Facebook, Instagram, WhatsApp et des sites de rencontre. Ils créaient de faux profils accompagnés de photos volées, se présentant comme des partenaires amoureux, des célébrités ou des professionnels en voyage.

Une fois la confiance installée, deux techniques dominaient :

  • L’arnaque sentimentale : le faux partenaire prétextait une urgence (frais médicaux, blocage douanier, accident) et sollicitait de l’argent.
  • La sextorsion : après des échanges intimes, parfois en visioconférence, les escrocs enregistraient des images compromettantes pour faire chanter leurs victimes.

Selon Neal Jetton, directeur de la cybercriminalité d’Interpol, « il ne faut pas longtemps avant de créer une connexion avec quelqu’un… et très vite cette confiance est trahie ».

Des résultats pays par pays 📊

Les arrestations se sont concentrées dans plusieurs pays :

  • Ghana : 68 arrestations, 835 appareils saisis et 108 victimes identifiées. Pertes estimées à 450 000 dollars, dont 70 000 récupérés.
  • Sénégal : 22 suspects interpellés. Un réseau se faisait passer pour des célébrités. 120 victimes recensées pour 34 000 dollars de pertes.
  • Côte d’Ivoire : 24 suspects arrêtés, 809 victimes identifiées – le plus grand nombre de l’opération. 29 appareils saisis.
  • Angola : 8 arrestations et 28 victimes, locales et internationales. Les escrocs utilisaient de faux documents pour créer des identités fictives.

D’autres pays ont participé, dont le Nigeria, le Rwanda, l’Ouganda, la Zambie, le Bénin, le Burkina Faso et la Gambie. Au total, 81 groupes criminels ont été démantelés.

Des victimes nombreuses et variées 👥

Interpol souligne que les victimes ne se limitent pas à une tranche d’âge particulière. Toutefois, les personnes âgées sont particulièrement vulnérables, souvent isolées et en quête de présence affective en ligne.

Au-delà des pertes financières, plusieurs victimes ont subi de lourdes pressions psychologiques, menacées de voir leurs photos ou vidéos intimes diffusées publiquement.

Les enquêteurs ont saisi un grand nombre de preuves : clés USB, cartes SIM, documents falsifiés, téléphones, ordinateurs et dossiers de transfert d’argent. Ces éléments devraient permettre de remonter les filières et d’identifier d’autres complices.

Alerte sur la montée des cybercrimes en Afrique ⚠️

Pour Cyril Gout, directeur exécutif par intérim des services de police d’Interpol, la croissance des plateformes en ligne a offert un terrain fertile aux cybercriminels. « Les unités de lutte contre la cybercriminalité en Afrique signalent une forte hausse des crimes numériques tels que la sextorsion et les arnaques amoureuses », a-t-il indiqué.

Interpol rappelle que ces crimes causent à la fois des pertes financières et des traumatismes psychologiques. Les escroqueries en ligne sont désormais considérées comme la principale menace cyber en Afrique.

Une coopération internationale nécessaire 🤝

Cette opération illustre l’importance de la coopération entre pays. Les enquêtes ont reposé sur le suivi d’adresses IP, la surveillance d’infrastructures numériques et l’analyse de profils de réseaux sociaux.

Interpol affirme vouloir renforcer les capacités des forces de police africaines en leur fournissant des outils de détection avancés et des formations adaptées, afin de mieux identifier les réseaux transnationaux opérant simultanément dans plusieurs pays.

Un combat qui ne fait que commencer 🔍

Malgré le succès des 260 arrestations, Interpol reconnaît que les escroqueries en ligne restent difficiles à éradiquer. Chaque jour, des millions d’internautes cliquent sur des liens frauduleux ou engagent des discussions avec de faux profils.

Les autorités appellent donc à une vigilance accrue : toute demande d’argent en ligne, en particulier venant de personnes rencontrées récemment, doit susciter la méfiance.

👉🏾 Pensez-vous que ces opérations suffisent à endiguer la montée des cyberescroqueries en Afrique ? Partagez votre avis en commentaires.

Sources : Agence Ecofin, BBC, Afrique IT News


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