L’Afrique se mobilise pour protéger ses jeunes des dangers du numérique 🛡️ 👦🏾

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Alors que l’accès des jeunes Africains au web progresse à une vitesse inédite, l’UNICEF et la GSMA viennent de lancer à Kigali la toute première Taskforce panafricaine dédiée à la protection de l’enfance en ligne. Cet espace vise à apporter une réponse concrète et collective face aux risques numériques croissants.

Réponse à une urgence continentale 🚨

L’usage du smartphone explose parmi les moins de 18 ans en Afrique, souvent sans encadrement parental ni outils de contrôle adaptés. Selon les organisations, les plateformes sociales sont devenues des espaces d’expression incontournables, mais aussi des terrains minés pour les plus jeunes.
Les dangers se multiplient à mesure que l’accès au numérique s’accélère : cyberharcèlement, arnaques, exposition à des contenus sexualisés, discours de haine ou fake news.

C’est dans ce contexte que l’Africa Taskforce on Child Online Protection a été officiellement lancée lors du Mobile World Congress Africa 2025 à Kigali. Ce lancement va bien au-delà d’une simple déclaration symbolique : la mission de cette Taskforce est de transformer les recommandations du livre blanc publié par l’UNICEF et la GSMA en juin 2025 en politiques publiques et actions concrètes. L’ambition est claire : faire de la protection numérique des mineurs un pilier central de la transformation digitale africaine.

Une coalition inédite🤝

La force de cette initiative réside dans la diversité de ses membres. La Taskforce réunit des gouvernements, les principaux opérateurs télécoms du continent (MTN, Orange, Safaricom, Vodacom), ainsi que des acteurs internationaux comme INTERPOL, Internet Watch Foundation ou le Centre international pour les enfants disparus et exploités. Des acteurs médiatiques comme Paramount Africa et des représentants de la jeunesse y participent également.

Ce modèle collaboratif vise à dépasser les approches isolées, souvent limitées à un pays ou à un secteur. L’objectif est aussi d’harmoniser les politiques publiques, de renforcer la veille numérique et d’encourager les entreprises à intégrer la sécurité des mineurs dès la conception de leurs services. Pour Etleva Kadilli de l’UNICEF, il s’agit d’un engagement pour

« un numérique qui protège mais aussi qui éduque et ouvre des opportunités ».

La GSMA y voit un pas majeur vers une gouvernance numérique responsable à l’échelle du continent.

Vers un cadre de protection africain commun 🛡️

La Taskforce ne se limite pas à la sensibilisation. Elle compte œuvrer à la mise en place de normes communes, à la formation des parents et enseignants, et à la conception d’outils technologiques adaptés aux réalités locales. L’enjeu est également d’inclure les jeunes dans ce processus afin que les stratégies ne soient pas élaborées sans leur voix.

À terme, cette initiative pourrait poser les bases d’un futur cadre réglementaire continental, comparable au RGPD européen, mais centré sur la sécurité des mineurs. C’est une nouvelle vision africaine du numérique : ambitieuse, souveraine, et consciente des risques comme de la nécessité d’agir avant qu’il ne soit trop tard.

👉🏾 Selon vous, quelles mesures devraient être prioritaires pour protéger les enfants africains en ligne ?