
Le Kenya lance KAISA, une alliance qui veut faire du Kenya le leader africain de l’IA éthique 🇰🇪 🤖
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Le secteur privé kényan, en partenariat avec Microsoft, vient de lancer la Kenya Artificial Intelligence Skilling Alliance (KAISA). Cette plateforme nationale vise à développer les compétences en IA, coordonner les politiques publiques et promouvoir une innovation inclusive. Son ambition : positionner le Kenya comme un leader africain de l’intelligence artificielle éthique et créatrice d’emplois.
Structurer l’écosystème de l’IA 🧩
L’intelligence artificielle redéfinit les économies mondiales, bouleversant les métiers, l’éducation et la production. Selon les estimations, l’IA pourrait ajouter plus de 3 600 milliards de dollars à l’économie mondiale d’ici 2034. Pour l’Afrique, le potentiel est évalué à 1 500 milliards de dollars d’ici 2030, si le rythme d’adoption s’accélère.
Déjà classé parmi les cinq pays africains les plus prêts en matière d’IA, le Kenya franchit une nouvelle étape avec KAISA. L’initiative entend mettre fin à la dispersion des projets nationaux autour de l’IA, en instaurant un cadre unifié de formation, de gouvernance et d’innovation.
La plateforme réunit des acteurs publics, des universités, des entreprises privées, des organisations de la société civile et des partenaires de développement. Ensemble, ils ambitionnent de relier la formation aux besoins du marché et de promouvoir un usage éthique et inclusif de l’IA, notamment en facilitant l’accès aux opportunités pour les jeunes, les femmes et les groupes marginalisés.
Former une génération prête à affronter l’IA 🎓
Pour le Dr Ehud Gachugu, directeur général adjoint de KEPSA et responsable mondial du programme Youth and Jobs, le lancement de KAISA marque « un moment charnière dans le parcours du Kenya vers une main-d’œuvre prête pour l’avenir ». L’objectif est de coordonner, amplifier et accélérer les efforts de formation déjà existants dans les secteurs public et privé.
Partenaire stratégique du projet, Microsoft s’appuie sur son expérience dans les programmes de formation numérique déjà déployés dans le pays. Grâce à KAISA, cette collaboration sera élargie à la conception de nouveaux cursus et à l’incubation de l’innovation locale. Le partenariat soutiendra aussi la recherche appliquée dans des domaines tels que l’agriculture, la santé, l’éducation, la finance ou l’industrie.
Selon Phyllis Migwi, directrice générale de Microsoft Kenya, « la technologie seule ne suffit pas : ce sont les compétences humaines qui détermineront jusqu’où le Kenya pourra aller dans l’ère de l’IA ». Elle appelle à transformer la population kényane d’utilisateurs passifs en créateurs et innovateurs actifs, capables de concevoir leurs propres solutions.
Une IA centrée sur l’humain 🤝
Lors du lancement, l’Ambassadeur Phillip Thigo, envoyé spécial du gouvernement pour la technologie, a rappelé que « la technologie doit servir l’humanité, pas l’inverse ». Il a insisté sur la nécessité de bâtir une approche inclusive, durable et souveraine de l’IA, ancrée dans les réalités locales.
« Nous devons faire des choix conscients pour que l’IA œuvre au bien commun, notamment pour lutter contre le changement climatique et non l’aggraver », a-t-il déclaré.
Pour lui, le véritable enjeu réside dans la capacité des populations à apprendre, s’adapter et s’approprier la technologie. Les citoyens ne doivent pas rester de simples utilisateurs, mais devenir de véritables créateurs.
La feuille de route sur 24 mois de KAISA prévoit la création de groupes sectoriels, le lancement de programmes nationaux de formation, la mise en place d’un hub d’innovation et d’un répertoire national des projets IA. L’Alliance encouragera également la recherche appliquée, la gouvernance éthique et le développement de politiques publiques fondées sur les données.
Vers un modèle africain d’IA inclusive et responsable 🌍
La responsabilité sociale est au cœur du projet. Caroline Njuki, conseillère technique principale de l’Organisation internationale du travail (OIT) au Kenya, a souligné que l’intelligence artificielle doit devenir un outil de dignité, d’équité et de productivité. Elle a invité les partenaires à faire de KAISA une plateforme reliant innovation, éthique et emploi décent.
Un panel de discussion, animé par Winnie Karanu de Microsoft a exploré les pistes pour combler le fossé des compétences et renforcer la collaboration entre startups, universités et industrie. Les intervenants ont appelé à investir dans la recherche appliquée, la gouvernance des données et l’innovation portée par les jeunes. Ces efforts devraient permettre au Kenya de rester à la pointe de la transformation numérique africaine.
Ainsi, le pays entend faire de l’intelligence artificielle un levier d’inclusion, de compétitivité et de souveraineté technologique. Avec KAISA, le Kenya se positionne comme un modèle continental d’adoption responsable et durable de l’IA, une IA qui crée des emplois, soutient la croissance et place l’humain au cœur de la révolution numérique.
👉🏾 Pensez-vous que l’IA peut réellement devenir un moteur d’emploi et d’inclusion en Afrique ? Dites-le-nous en commentaires !
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