Fibre optique au Cameroun : un classement qui alerte 🌐

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Le dernier rapport conjoint de la World Broadband Association (WBBA) et du cabinet britannique Omdia, publié en avril 2025, ne laisse aucune place au doute. Sur 93 pays évalués dans le cadre de l’indice mondial de développement de la fibre optique, le Cameroun se classe bon dernier. Avec une note de 4 sur 100, le pays enregistre une baisse de trois points par rapport à l’édition précédente. Il perd également du terrain à l’échelle africaine, où il arrive en 19e position.

Un score faible malgré des infrastructures existantes 📉

Le classement mondial publié par la WBBA et Omdia place donc le Cameroun en 93e position, avec une note de 4 sur 100. En 2023, le pays obtenait encore un score de 7. La chute est significative et témoigne de la stagnation du développement de la fibre, malgré les discours optimistes des autorités.

Et pourtant, le Cameroun compte parmi les rares pays d’Afrique centrale à être traversés par cinq câbles sous-marins, dont SAT3, WACS, SAIL et NCSCS. Mais leur exploitation reste marginale. Selon un rapport de la Société financière internationale, moins d’un tiers de la capacité de certains câbles est utilisée depuis leur mise en service.

Une connectivité toujours inaccessible 🚫

L’accès à la fibre reste limité pour la population. En 2020, près de 14 millions de Camerounais vivaient encore dans des zones sans fibre ou sans réelle possibilité d’y accéder. Ce chiffre représente plus de la moitié de la population et illustre le décalage entre les investissements consentis et leur impact concret sur le terrain.

Malgré un réseau de 15 000 kilomètres de fibre installé à fin 2023, les résultats tardent à se faire sentir. Le gouvernement prévoit d’étendre le réseau avec 3 500 kilomètres supplémentaires en 2025, mais l’usage demeure restreint. L’indice mondial prend pourtant en compte des critères comme la couverture des foyers et entreprises, ainsi que la qualité de service.

Des efforts numériques qui progressent 🚀

Tout n’est pas sombre pour autant. Entre 2018 et 2022, le taux de pénétration du haut débit mobile a doublé, passant de 18 % à 39 %. Ce progrès est largement porté par les réseaux mobiles, qui compensent partiellement les lacunes du réseau fixe.

Mais cette dynamique ne suffit pas à redresser la note globale. Le rapport souligne le fossé entre les pays qui ont massivement investi dans la fibre jusqu’au domicile, et ceux, comme le Cameroun, dont les déploiements se limitent encore à des usages institutionnels ou urbains.

Des pistes recommandées mais peu mises en œuvre 💡

Le rapport recommande aux pays les moins bien classés de s’appuyer sur des alternatives temporaires, comme les technologies fixes sans fil. Ces solutions pourraient permettre un déploiement progressif de la fibre, tout en améliorant l’accès au haut débit.

D’autres pays africains semblent avoir trouvé la formule. La Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud ou encore l’Égypte se positionnent parmi les meilleurs du continent. Ils ont abandonné les approches par à-coups au profit d’une planification continue, soutenue par des réformes sur la gouvernance des infrastructures numériques.

À vos avis!!!
Avez-vous accès à la fibre chez vous ? Que faudrait-il changer selon vous ? Dites nous en commentaires😊