
#Elections2025 : Entre débats, clashs et mobilisation, les Camerounais s’approprient les élections en ligne 💬🇨🇲
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Depuis l’annonce officielle de la convocation du corps électoral le 11 juillet 2025, le paysage numérique camerounais est entré en effervescence. Entre partisans des différents camps, indécis, sceptiques et fervents observateurs, les réseaux sociaux se transforment en un vaste forum politique où chacun veut faire entendre sa voix.
Des débats passionnés 💬
À peine le décret présidentiel publié, les réactions en ligne ont afflué. Sur Facebook, X (ex-Twitter), WhatsApp et TikTok, les publications de soutien, les appels au changement ou au contraire les messages de fidélité au pouvoir en place se sont multipliés. Certains internautes ont partagé des visuels de potentiels candidats, d’autres ont ravivé le souvenir des scrutins précédents.
Les slogans et hashtags se sont multipliés, chacun y allant de ses commentaires sur l’état du pays, les chances des uns ou des autres, ou les espoirs qu’ils placent dans ces élections. L’ambiance, d’abord marquée par la curiosité, a vite viré au débat ouvert. Les clivages politiques se sont naturellement invités dans les discussions, donnant lieu à des échanges parfois musclés.
Dépôt des candidatures : un nouveau pic de réactions 🗳️
Lorsque les premiers dossiers ont commencé à arriver à Elecam, l’organe en charge des élections, la tension numérique est montée d’un cran. Les captures d’écran des arrivées des candidats ont inondé les réseaux, accompagnées de commentaires enthousiastes ou acerbes.
Certains internautes se sont improvisés analystes, disséquant les profils et les chances de chaque prétendant. D’autres ont préféré l’humour, entre memes et détournements satiriques, n’hésitant pas à tourner en dérision les parcours ou les déclarations des candidats. TikTok a connu une vague de vidéos ironiques, tandis que sur X, les discussions sur la légitimité des candidatures et les véritables enjeux de cette élection se sont multipliées.
Entre engagement sincère et show médiatique 🎭
Beaucoup saluent cette effervescence numérique comme un signe de prise de conscience citoyenne. D’autres dénoncent une agitation virtuelle sans impact réel sur le terrain.
« On débat beaucoup derrière les claviers, mais le jour du vote, ce sera une autre histoire. Le vrai changement ne se fait pas en ligne mais dans les urnes », lâche Emmanuel, étudiant en sciences politiques.
Pour Nadège, c’est une évolution naturelle :
« Les réseaux permettent au moins de savoir ce que pensent les jeunes. Avant, on parlait politique dans les bars, les taxis, les bureaux… Aujourd’hui, c’est sur Facebook. Et c’est bien ainsi, parce qu’on a une vue plus large de la sphère politique. »
Cette dynamique numérique est parfois même un levier de mobilisation. Des groupes WhatsApp se créent pour coordonner des actions de terrain, soutenir un candidat ou organiser des campagnes d’inscription sur les listes électorales.
Méfiance face aux promesses 😅
Malgré l’enthousiasme apparent, la méfiance reste palpable. Nombreux sont ceux qui voient dans les discours en ligne de simples promesses recyclées. Des internautes expriment leur lassitude face à ce qu’ils considèrent comme un spectacle politique récurrent.
« On nous ressort les mêmes slogans à chaque fois. Et après, plus rien. On est fatigués. Les débats en ligne, c’est pour divertir une jeunesse ancrée dans le chômage et la délinquance juvénile. Il faut que chacun sorte de son écran pour aller aux urnes choisir le bulletin qui va peut-être changer sa vie », soupire Lionel, jeune salarié à Yaoundé.
Face au scepticisme, l’humour garde sa place. Caricatures, sarcasmes et piques lancées en ligne permettent aussi de critiquer tout en prenant du recul. Chacun vit à sa manière cette effervescence électorale en ligne.
Un miroir des attentes et frustrations d’un peuple 🪞
Depuis la convocation du corps électoral, la sphère numérique camerounaise oscille entre engagement, ironie et exaspération. Si les réseaux ne remplacent pas les urnes, ils restent un précieux thermomètre de l’état d’esprit national.
«Il faut s’assurer que cette mobilisation ne se limite pas qu’en ligne. Ce qui est dit et fait en ligne doit se déporter massivement dans les bureaux de votes. Les camerounais pourront ainsi voter pour leurs libertés et un gouvernement présent et travailleur, plus de gouvernent par procuration », indique un internaute sur Facebook.
En suivant cette campagne virtuelle, on sent émerger un mélange d’espoir, de peur du statu quo et d’envie de changement. Dans un pays où le débat politique était autrefois réservé à quelques cercles restreints, le numérique joue désormais un rôle de caisse de résonance des aspirations populaires.
Reste à savoir si cette vague numérique débouchera sur une réelle dynamique citoyenne… ou si elle restera cantonnée à l’écosystème des likes, des partages et des vidéos virales.
À vos avis !!!
Et vous, avez-vous déjà pris position ou participé aux débats politiques en ligne ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
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