
Burkina Faso : vers la création d’un Centre national d’intelligence sanitaire 🏥 🇧🇫
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Dans sa volonté d’accélérer la numérisation du secteur de la santé, le Burkina Faso ambitionne de mettre en place un Centre national d’intelligence sanitaire. Inspirée du modèle rwandais lancé en avril 2025, cette initiative vise à mieux exploiter les données de santé pour une prise de décision rapide et fondée sur des preuves.
Moderniser le système de santé 💻
Face aux défis du système de santé burkinabè, les autorités multiplient les initiatives pour intégrer les outils numériques dans la gouvernance sanitaire. C’est dans cette dynamique qu’a été évoquée la création d’un Centre national d’intelligence sanitaire, lors d’une séance de travail entre Aminata Zerbo/Sabane, ministre de la Transition digitale, et Robert Kargougou, ministre de la Santé.
Les deux responsables ont discuté des priorités liées à la transformation numérique du secteur, notamment la mise en place du dossier patient informatisé (DPI) et la connexion des structures sanitaires au réseau RESINA.
Le Rwanda comme source d’inspiration 🇷🇼
Le projet burkinabè s’inspire directement de l’expérience du Rwanda, qui a lancé en avril 2025 un Centre d’intelligence sanitaire à l’architecture numérique avancée. Ce centre est conçu pour collecter, traiter et analyser en temps réel les données issues de tout le système de santé. L’objectif est de fournir aux autorités des informations fiables pour renforcer les politiques publiques, améliorer les soins, anticiper les crises sanitaires et renforcer la résilience du secteur.
Le modèle rwandais repose sur une architecture à six couches. Il commence par la collecte de données provenant de diverses sources médicales. Ces données sont ensuite nettoyées, standardisées, stockées, enrichies, puis analysées et présentées sous forme de tableaux de bord clairs. Ce système permet aux décideurs d’avoir une vue globale et précise de l’état de santé de la population, facilitant ainsi la planification stratégique et une réponse rapide en cas d’alerte.
Des enjeux d’adaptation et de souveraineté numérique 🔐
Même si le Burkina Faso n’a pas encore arrêté de calendrier pour la mise en œuvre de ce centre, les échanges entre les ministères ont permis d’identifier plusieurs défis majeurs. Il s’agira notamment :
- d’adapter la solution au contexte burkinabè,
- de garantir la protection des données personnelles des patients,
- et d’assurer l’interopérabilité entre les différents systèmes numériques existants.
Les deux ministres ont également souligné la nécessité d’impliquer toutes les parties prenantes dans cette transformation. Une approche qui vise à favoriser l’adhésion au changement et éviter le rejet des nouvelles technologies. L’importance de former des ressources humaines qualifiées pour le développement, l’exploitation et la maintenance des plateformes numériques a aussi été mise en avant.
Des freins persistants à lever pour réussir la transition numérique 🧩
Au-delà, la réussite du dossier patient informatisé dépendra de la disponibilité d’infrastructures solides, d’équipements informatiques adaptés et de compétences locales. Le manque de connectivité dans certaines zones rurales, la faiblesse des investissements en équipements numériques et l’insuffisance du personnel formé figurent parmi les obstacles qui freinent encore la digitalisation du système de santé.
Pour autant, l’objectif reste de faire du numérique un pilier du système de santé burkinabè. En s’inspirant du modèle rwandais, reconnu pour son efficacité, le pays se dirige vers une gestion plus moderne, prédictive et efficiente de la santé publique.
👉🏾 Et vous, pensez-vous que le numérique peut transformer durablement le secteur de la santé en Afrique ?
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