
Le Gabon relance l’IAI pour combler la pénurie de talents numériques en Afrique 🇬🇦💻
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Face à l’explosion de la demande en compétences numériques en Afrique, le Gabon s’engage à redonner vie à une institution pionnière. Le gouvernement veut faire de l’Institut africain d’informatique (IAI) un levier stratégique pour la formation d’ingénieurs de haut niveau sur le continent.
Une institution panafricaine à réanimer 😷
Créé en 1971 et basé à Libreville, l’Institut africain d’informatique a longtemps symbolisé l’excellence technologique. Pourtant, au fil des années, il a perdu de son rayonnement. Des difficultés structurelles et organisationnelles ont considérablement affaibli son fonctionnement. Aujourd’hui, le Gabon entend inverser cette tendance.
C’est dans cette optique que le ministre de l’Économie numérique, Mark Alexandre Doumba, a rencontré la direction de l’IAI le 22 juillet dernier. Objectif : initier une réforme en profondeur de l’établissement. Le ministre a réaffirmé son intention de poursuivre les efforts amorcés par son prédécesseur pour un redressement durable.
« Si l’IAI a longtemps incarné l’excellence et l’innovation dans le domaine du numérique en Afrique, les difficultés structurelles et organisationnelles rencontrées ces dernières années ont ralenti son développement et son rayonnement », a déclaré le ministère dans un communiqué publié sur Facebook.
Moderniser l’offre de formation 🎓
Parmi les priorités du gouvernement figure la refonte de l’offre pédagogique. Le but est d’adapter les contenus aux réalités actuelles du marché du travail numérique. Une nouvelle dynamique managériale est également à l’étude, avec un renforcement de la gouvernance. Un conseil d’administration extraordinaire réunira prochainement les États membres pour définir une stratégie commune.
Cette volonté de réforme intervient dans un contexte de forte tension sur les compétences. Selon la Banque mondiale, plus de 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030. Ces postes concerneront principalement les services, les télécommunications et le développement de solutions technologiques
Pourtant, malgré ce potentiel, les pays africains peinent à former suffisamment de professionnels du numérique. Une étude de Talentum révèle que la plupart des États forment moins de 5000 ingénieurs informaticiens par an. Ce chiffre est largement en dessous des besoins du marché. La demande est parfois dix fois plus élevée. Cette pénurie freine la transformation numérique. Les entreprises ont du mal à recruter des profils qualifiés. Les innovations technologiques tardent à se diffuser. Et les jeunes diplômés ne répondent pas toujours aux attentes du marché.
Des défis encore nombreux 🧩
La relance de l’IAI soulève cependant plusieurs interrogations. Les ambitions affichées par le Gabon nécessiteront un financement conséquent et une adaptation constante aux évolutions technologiques. Le soutien actif des États membres sera également essentiel pour assurer la stabilité et la réussite du projet.
L’IAI regroupe actuellement onze pays : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Niger, le Sénégal, le Tchad, le Togo et le Congo. Tous sont confrontés à l’urgence de former une nouvelle génération de talents numériques. Le succès de cette relance pourrait donc dépasser le cadre national gabonais et devenir un modèle pour l’ensemble du continent.
👉🏾 Pensez-vous que la relance de l’IAI peut réellement combler le manque de talents numériques en Afrique ? Dites-le-nous en commentaires ! ☺️
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