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Facebook et Prohibition des contenus pro-talibans

Depuis l’avènement du printemps arabe, les réseaux sociaux sont devenus le plateau idéal pour appuyer la propagande du terrorisme et enrôler de nouveaux adeptes. Dans cette guerre de communication, certaines plateformes décryptent, analysent et prennent des décisions radicales (allant du blocage au bannissement) ou se montrent totalement neutres. YouTube se montre neutre et n’inflige point de censure en cas de contenus à caractère haineux contrairement à Twitter et la firme de Mark Zuckerberg qui sont plus fermes et proactifs.

En effet, peu après la chute de Kaboul qui est retombé entre les mains des Talibans, Facebook a annoncé l’interdiction de tous les contenus qui soutiennent les talibans. Le réseau social considère les insurgés islamistes comme une organisation terroriste.  Et le réseau social d’affirmer qu’il continuera à bannir les comptes liés à l’organisation terroriste et son apologie, jusqu’à censurer «toute représentation » des talibans considérés comme une organisation terroriste en vertu de la loi américaine et qu’il leur est interdit d’utiliser les services de l’entreprise en vertu des politiques des organisations dangereuses.

Du Silence à la Réactivité

Le géant des médias sociaux a fait face à des critiques dans le passé pour son manque de réactivité lorsque ses plateformes étaient utilisées pour partager des discours haineux durant les crises humanitaires. En 2018, l’entreprise a admis ne pas avoir agi lorsqu’elle a été utilisée comme outil d’incitation à la haine contre les Rohingyas au Myanmar (Birmanie) et depuis lors elle est proactive et réactive. A cet effet, une équipe de modérateurs experts dans l’Afghanistan (notamment par les langues maternelles que sont le dari et le pachto) et qui sont au fait du  contexte local en charge de surveiller et supprimer les contenus y relatifs. Cette interdiction ne concerne pas que Facebook puisque les standards s’appliquent à tous les réseaux et outils du groupe californien, dont Instagram et WhatsApp. Bien évidemment, il faudra prendre en compte des signalements le cas échéant, en raison du chiffrement de bout en bout.

On peut s’attendre à ce que les autres plateformes populaires, comme Twitter ou YouTube, prennent des mesures similaires. Jusqu’ici, Twitter s’est contenté de rappeler que son règlement interdit les organisations violentes et les comportements haineux. Pourtant, de nombreux chefs talibans communiquent toujours par le biais d’un compte Twitter.

Avec une telle volonté de restreindre l’apologie du terrorisme et de ses dérives sur toutes les plateformes du Groupe Facebook, pourrait-on voir son sauter le chiffrement bout en bout en vue de traquer les talibans ?

Source : GNT

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