Photo par Dima Solomin sur Unsplash
ActualitésFrançais

Meta sommée de revendre Giphy, sa base de données de GIF🤹🏾

C’est un coup de tonnerre pour le groupe Meta (ex-Facebook). Pour la première fois de son histoire, l’entreprise américaine est appelée à se défaire d’une de ses acquisitions. La sentence est venue de l’autorité britannique de la concurrence (CMA). Mais pour quelles raisons ?

Une concurrence déloyale

Au terme d’une enquête de 18 mois, ce régulateur a tranché : le rachat par Meta de la société américaine Giphy en Mai 2020  génère trop d’entraves à la concurrence. «Ces problèmes ne peuvent être réglés que si Facebook revend l’intégralité des activités de Giphy à un acheteur approuvé», écrit l’autorité dans ses conclusions. Le groupe californien conteste vivement cette décision et dit étudier toutes les options sur la table, dont celle de faire appel.

Les relations tendues entre l’instance et Meta ne datent pas d’hier. La Competition and Markets Authority illustre le danger de la nouvelle acquisition de Meta potentiel dont problématique. En effet, l’un de ses dangers serait la suprématie des app Meta. Ce faisant, en limitant l’accès ou en coupant carrément le robinet, des internautes pourraient être amenés à fréquenter encore plus longtemps l’écosystème de Facebook, pour justement retrouver les GIF (des courtes séquences vidéos humoristiques qui sont très utilisées sur les réseaux sociaux et dans les messageries) qu’ils affectionnent afin de partager leurs sentiments. Il y a de quoi se poser la question sur les acquisitions « prédatrices » de Meta.

La collecte des données et le ciblage publicitaire

Une autre limite pourrait être une sorte de marchandage indirect, défavorable aux internautes : Facebook pourrait modifier les conditions d’accès à Giphy en exigeant de TikTok, Twitter ou Snapchat qu’ils fournissent encore plus de données personnelles sur les internautes. S’ils refusent de transmettre ces informations, le réseau social pourrait bloquer l’accès aux gifs. Une crainte est directement liée au modèle économique des Big Tech et de Meta en particulier, qui repose presque quasi exclusivement sur la publicité en ligne. Et Facebook ne se contente pas d’afficher des annonces aléatoires : pour plus d’efficacité, il fournit des outils aux publicitaires pour qu’ils ciblent les internautes en fonction de leurs centres d’intérêt et de leurs profils. Pour cela, il faut les connaître, grâce à leurs données.

Meta se réservant le droit de faire appel de cette décision, nous pouvons dire « Affaire à suivre ».

 

Sources : 20Minutes, The Verge

Qu'en avez-vous pensé?

Excité
0
Joyeux
0
Je suis fan
0
Je me questionne
0
Bof
0

Vous pourriez aussi aimer

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans:Actualités