© Google
ActualitésSmartphones

AirDrop compatible avec Android : le mur tombe enfin… mais pour combien de temps ? 🛜

Click here to read in English

Les fichiers qui voyagent enfin librement entre iPhone et Android, c’est réel : Quick Share sur Pixel 10 sait maintenant parler directement avec AirDrop, dans les deux sens, sans appli tierce ni bidouille, et ça change totalement la manière dont on peut partager au quotidien entre deux mondes longtemps séparés.

Une barrière symbolique qui explose 🚀

Pendant plus de dix ans, AirDrop a été l’un des meilleurs arguments « reste chez Apple » : ultra simple, ultra rapide, mais verrouillé dans l’écosystème. Avec l’annonce de Google, Quick Share sur les Pixel 10 peut désormais s’interfacer avec AirDrop pour envoyer et recevoir des fichiers avec un iPhone, sans configuration complexe ni application supplémentaire.

Ce n’est pas juste une nouvelle fonction « sympa » : c’est un pas concret vers une vraie interopérabilité entre deux géants qui se tolèrent plus qu’ils ne collaborent. Pour celles et ceux qui vivent en couple mixte (iOS/Android), qui bossent en équipe hétérogène ou qui créent du contenu sur plusieurs devices, c’est un vrai changement de confort au quotidien.

Comment ça marche concrètement ? 📲

Pour l’instant, la nouveauté est réservée à la famille Pixel 10, où Quick Share intègre une passerelle capable de dialoguer avec le protocole utilisé par AirDrop. Une fois la mise à jour reçue (ou l’extension Quick Share installée via le Play Store pour forcer l’activation repérée par 9to5Google), le Pixel peut découvrir et être découvert par les appareils Apple compatibles.

Côté Pixel, on ouvre Quick Share, on choisit envoyer ou recevoir, puis on sélectionne l’iPhone qui apparaît dans la liste, comme un appareil Android classique. Côté iPhone, le Pixel s’affiche comme une cible AirDrop, avec la même interface de validation que pour un Mac ou un autre iPhone, et le transfert se déroule ensuite comme un AirDrop normal.

L’Europe en coulisses ? 🇪🇺

Officiellement, ni Apple ni Google ne détaillent vraiment pourquoi cette compatibilité est devenue soudainement possible, et maintenant. Mais plusieurs observateurs pointent directement vers Bruxelles et le Digital Markets Act, qui impose à Apple davantage d’ouverture et l’adoption de standards d’interopérabilité pour certaines technologies sans fil.

L’UE a notamment demandé à Apple de supporter le standard Wi‑Fi Aware, au lieu de se reposer uniquement sur sa techno maison AWDL, qui est au cœur d’AirDrop. Ironie intéressante : Apple a contribué à la conception de Wi‑Fi Aware, qui reprend une partie des bases d’AWDL… ce qui rend aujourd’hui possible une couche d’interopérabilité que Google exploite avec Quick Share.

Jusqu’où Apple peut (ou veut) laisser faire ? 🧱

Si cette lecture réglementaire est la bonne, Apple n’a pas totalement les mains libres pour casser cette compatibilité sans se mettre frontalement en porte-à-faux avec les exigences européennes. Tant que le support de Wi‑Fi Aware est présent dans iOS et qu’Apple reste dans le cadre du DMA, il devient beaucoup plus compliqué de justifier un blocage ciblé contre une solution comme celle de Google.

Cela n’empêche pas une certaine méfiance : la marque a déjà freiné ou limité des approches similaires autour d’iMessage quand elles reposaient sur des contournements ou de l’ingénierie inverse. La différence ici, c’est que Google s’appuie sur un standard ouvert et des garde-fous de sécurité testés par des experts, ce qui rend un blocage agressif plus risqué pour l’image d’Apple sur le terrain de la concurrence loyale.

Et après les Pixel 10 ? 🌍

Google parle déjà d’étendre cette compatibilité à d’autres appareils Android à l’avenir, puisque Wi‑Fi Aware est pris en charge par le système depuis Android 8.0, même si l’implémentation concrète dépendra des constructeurs. Si les grands OEM suivent, on pourrait se retrouver avec un AirDrop‑like vraiment universel entre iOS et une large partie du parc Android, sans que les utilisateurs aient à se poser de questions techniques.

Côté Apple, les Mac restent pour l’instant en dehors du champ de la régulation qui a forcé la main sur iOS, ce qui explique pourquoi cette ouverture concerne d’abord iPhone et iPad, pas macOS. On peut imaginer plusieurs scénarios : une extension progressive, un statu quo ou une segmentation assumée où les usages « pro » restent plus fermés sur Mac.

Faut-il s’emballer… ou rester prudent ? ⚖️

Sur le papier, c’est un win énorme pour les utilisateurs, qui retrouvent un peu de liberté dans un monde d’écosystèmes ultra verrouillés. Mais tant que la fonctionnalité reste limitée aux Pixel 10 et dépend d’un contexte réglementaire mouvant, il est encore trop tôt pour parler de « nouvelle norme » définitive.

Ce qui change vraiment, c’est le rapport de force : entre l’UE qui pousse à l’ouverture et Google qui exploite ces marges pour grignoter le mur d’Apple, la question n’est plus « est‑ce qu’on aura de l’interopérabilité ? », mais « jusqu’où Apple acceptera de la laisser exister sans la reprendre en main ? ».

 

Pensez‑vous que cette compatibilité Quick Share–AirDrop va vraiment changer votre usage au quotidien, ou que c’est une petite fenêtre qui se refermera dès qu’Apple trouvera une parade acceptable pour l’UE ? Est‑ce que vous voyez ça comme une vraie victoire pour les utilisateurs… ou comme un move stratégique de plus dans la guerre des écosystèmes ? Dis-le en commentaire, et surtout dites-nous si vous l’utiliserez vraiment au quotidien.

Sources : Google, 01Net

📱 Retrouvez notre actu chaque jour sur WhatsApp, directement dans l’onglet “Actus” en vous abonnant à notre chaîne en cliquant ici ➡️ Lien chaîne WhatsApp TechGriot  😉

Qu'en avez-vous pensé?

Excité
0
Joyeux
0
Je suis fan
0
Je me questionne
0
Bof
0

Vous pourriez aussi aimer

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans:Actualités