Cybersécurité en Guinée : la police nationale formée pour mieux répondre aux menaces numériques 🇬🇳

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Un nouveau centre de formation en informatique destiné à la police nationale a été inauguré le 28 mai en Guinée. Le pays renforce ainsi les capacités de ses forces de sécurité face à la montée des menaces numériques.

Un centre dédié à la formation des forces de l’ordre 🧑🏾‍💻

Le Centre national de formation et de perfectionnement en informatique est désormais en service. Il a pour objectif d’équiper les agents de la police nationale afin qu’ils puissent anticiper, détecter, enquêter et répondre efficacement aux nouvelles formes de criminalité numérique.

« La sécurité dans le monde d’aujourd’hui ne peut se concevoir sans une pleine maîtrise des outils numériques », déclare Rose Pola Pricemou, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique.

À cet effet, elle souligne que les menaces cybernétiques sont devenues fréquentes, sophistiquées et déstabilisantes. Personne n’est ainsi à l’abri, quel que soit le secteur.

Une stratégie nationale en construction 🏗️

Ce nouveau centre s’inscrit dans une série d’initiatives engagées par le gouvernement pour sécuriser le cyberespace guinéen. En novembre 2024, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a lancé Djama Sutura. Il s’agit d’une plateforme nationale de signalement des cybermalveillances, destinée à renforcer la lutte contre la cybercriminalité.

Pour la ministre Pricemou, cette plateforme ne peut être pleinement efficace que si les agents publics sont bien formés. La montée en compétences de ceux qui incarnent les institutions est donc une priorité pour garantir l’efficacité des dispositifs techniques déjà en place.

Un levier de développement et de souveraineté 🌍

Au-delà des enjeux de sécurité, ces initiatives s’inscrivent dans une vision plus large de transformation numérique. Le gouvernement guinéen entend faire des TIC un moteur du développement socio-économique. Le numérique est également présenté comme un pilier de la souveraineté nationale, avec l’ambition de l’intégrer à tous les secteurs de l’économie.

Des résultats encourageants, mais des défis persistants ⚠️

Selon le Global Cybersecurity Index 2024 publié par l’Union internationale des télécommunications (UIT), la Guinée affiche un score global de 56,39 sur 100. Ce résultat la positionne dans la troisième des cinq catégories de performance.

Le pays se distingue par ses cadres législatif et organisationnel, avec des notes respectives de 16,27 et 14,38 sur 20. Toutefois, des efforts restent à fournir sur les plans technique, humain, ainsi qu’en matière de coopération régionale et internationale.

Alors que les cybermenaces ne cessent d’évoluer, la Guinée affiche une volonté claire de ne pas rester en marge. Former les forces de l’ordre contribue à protéger les institutions et à renforcer la confiance dans l’écosystème numérique national. À terme, c’est toute l’architecture numérique du pays qui pourrait en sortir renforcée, au service du développement.

Et vous, selon vous, comment renforcer davantage la cybersécurité en Afrique de l’Ouest ? Partagez vos idées en commentaires 😁