Conflit en RDC : X, TikTok et d’autres réseaux sociaux suspendus dans plusieurs villes ⚠️

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Depuis le week-end du 1er février, plusieurs villes congolaises sont privées d’accès à X et TikTok. Officiellement, aucune annonce n’a été est faite, mais tout porte à croire que cette décision vise à limiter la diffusion de fausses informations sur la situation du pays. Toutefois, cette mesure pourrait avoir des effets inattendus.

Un accès bloqué dans plusieurs villes ⛔

Depuis samedi, les habitants de Kinshasa, Goma, Lubumbashi, Bukavu et Kalemie ne peuvent plus accéder à ces réseaux sociaux. Lorsqu’ils essaient de se connecter, un message d’erreur s’affiche. Pourtant, ceux qui utilisent un VPN parviennent à contourner cette restriction. Ce qui confirme que l’accès est bel et bien bloqué.

Cette coupure n’est pas isolée. D’après l’organisation NetBlocks, Google Play Store est aussi restreint, rendant le téléchargement de VPN plus difficile. Ainsi, il semble que les autorités cherchent à limiter l’accès aux réseaux sociaux mais aussi à empêcher les internautes de contourner les restrictions.

Une mesure critiquée 🔍

Pour certains habitants, cette coupure est une source de frustration. Sur des messages diffusés sur Facebook, les internautes s’insurgent contre ce blocage. Par exemple, Natasha Mingu Andréa, une utilisatrice régulière de TikTok, regrette de ne plus pouvoir regarder de vidéos. Selon elle, même si TikTok contenait des fausses informations, il permettait aussi de suivre l’actualité du pays.

De son côté, Paulin Ndanda, vendeur de crédits téléphoniques, explique que TikTok lui servait aussi à se détendre. « Il y avait certes des fausses informations, mais aussi des vidéos amusantes qui nous changeaient les idées », témoigne-t-il au micro de RFI.

Une décision qui pourrait être contre-productive ❗

Si les autorités cherchent à limiter les rumeurs, certains experts estiment que cette mesure pourrait produire l’effet inverse. Selon Qemal Affagnon, coordinateur d’Internet Sans Frontières en Afrique de l’Ouest, bloquer les réseaux sociaux peut encourager la circulation d’informations non vérifiées. En effet, en l’absence d’accès à des sources fiables, les rumeurs peuvent se propager encore plus vite.

Ange Kasongo, rédactrice en chef du site de vérification des faits Balobaki, partage cette inquiétude. Selon elle, en empêchant la diffusion d’informations, il devient aussi plus difficile de démentir les fausses nouvelles qui circulent sur le conflit dans l’est de la RDC.

Une décision politique ? 🏛️

Jusqu’à présent, le gouvernement congolais n’a pas officiellement confirmé la coupure des réseaux sociaux. Cependant, Elie Mugisho, cadre de l’UDPS (parti au pouvoir), laisse entendre que la décision vient bien des autorités. Il appelle la population à la patience, expliquant que l’État « fait tout pour neutraliser l’ennemi rwandais ». Il ajoute que l’accès aux réseaux sociaux pourrait être rétabli une fois la situation stabilisée, mais avec certaines restrictions.

Face à cette situation, les Congolais réagissent différemment. Certains dénoncent une atteinte à la liberté d’expression, tandis que d’autres trouvent du positif dans cette coupure.

Que pensez-vous de cette coupure des réseaux sociaux en RDC ? Dites nous en commentaires 🙂‍↔️