Pollution numérique
source: Phil
EditoFrançais

Quelle est l’empreinte environnementale numérique à l’échelle mondiale ? 🌍📱

Alors que le numérique envahit notre quotidien, les impacts environnementaux associés (Lire notre article sur le sujet) ne cessent de croître. Mais dans quelles proportions ? Quelle est précisément notre empreinte numérique ? De quoi est-elle constituée ? Et quelle est sa dynamique ?

Réalisée par GreenIT.fr avec le soutien de contributeurs et de l’Institut du numérique responsable, une étude portant sur l’empreinte environnementale du numérique mondial et son évolution de 2010 à 2025. Voici les principales conclusions de l’étude.

Empreinte du numérique mondial en 2019

  • A l’échelle planétaire, l’empreinte environnementale du numérique équivaut à un continent de 2 à 3 fois la taille de la France et à 5 fois le poids du parc automobile français (180 millions de véhicules).
  • Les impacts environnementaux se caractérisent principalement par la contribution du numérique à l’épuisement des ressources abiotiques et au réchauffement climatique, à des tensions sur l’eau douce, et à diverses formes d’agressions des écosystèmes (eutrophisation, acidification, pollutions diverses) qui contribuent à la régression écologique en cours.
  • Ces impacts ont essentiellement lieu lors de la fabrication des équipements présents chez les utilisateurs (lire article complet sur la pollution du numérique)
  • En 2019, la hiérarchie des sources d’impacts est la suivante, par ordre décroissant d’importance :
    • Fabrication des équipements utilisateurs (30 à 76 % des impacts) ;
    • Consommation électrique des équipements utilisateurs (1 à 29 % des impacts) ;
    • Consommation électrique du réseau (1 à 21 % des impacts) ;
    • Fabrication des équipements réseau (2 à 16 % des impacts) ;
    • Consommation électrique des centres informatiques (1 à 16 % des impacts) ;
    • Fabrication des équipements hébergés par les centres informatiques Fabrication des équipements réseau (1 à 8 % des impacts).

Evolution de 2010 à 2025

La plus forte progression est celle des émissions de gaz à effet de serre qui vont augmenter de 2,2 % en 2010 à 5,5 % en 2025.

Alors que les ordinateurs, imprimantes et autres objets numériques usuels constituaient la principale source d’impacts avant 2015, un basculement s’opère et accélère jusqu’en 2025, avec principalement 3 nouvelles sources d’impacts :

  1. Les télévisions : 5 à 15 % des impacts en 2010 contre 9 % à 26 % en 2025 ;
  2. Les smartphones : 2 % à 6 % des impacts en 2010 contre 4 % à 16 % en 2025 ;
  3. Les objets connectés : 1 % des impacts en 2020 contre 18 % à 23 % en 2025.

En dehors de la croissance du nombre d’utilisateurs, l’augmentation des impacts environnementaux du numérique mondial est principalement due :

  • aux objets connectés dont le nombre sera multiplié par 48 entre 2010 et 2025 ;
  • au doublement de la taille des écrans (télévisions notamment) entre 2010 et 2025 ;
  • à un tassement des gains en matière d’efficience énergétique.

Des solutions simples et efficaces

Dans ce contexte, quelques mesures simples permettraient de réduire considérablement l’empreinte environnementale du numérique mondial à l’horizon 2025. Parmi ces solutions :

  1. Réduire le nombre d’objets connectés en favorisant leur mutualisation et leur substitution
  2. Réduire le nombre d’écrans plats en les remplaçant par d’autres dispositifs d’affichage – lunettes de réalité virtuelle, vidéo projecteurs LED, etc. – et en les mutualisant avec les écrans existants (smartphones, ordinateurs, etc.).
  3. Augmenter la durée de vie des équipements en allongeant la durée de garantie légale, en favorisant le réemploi, et en luttant contre certains modèles économiques à l’impact délétère (opération du type « smartphone à 1 euros contre réengagement).
  4. Réduire les besoins des services numériques via leur écoconception.

Source: Green IT,

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1 Commentaires

  1. Bien pensé votre blog.
    La thématique est accrocheuse, mais j’ai une chose à ajouter : nous ne pouvons stopper l’évolution de la technologie. En mon sens, si nous voulons avoir un impact moins responsable sur l’environnement, il me semble très utile d’intégrer comme solution la sensibilisation des masses.
    Pourquoi : les habitudes de consommation évoluent à vitesse « V »; d’où le consommateur doit être au cœur de nos préoccupations. Nous pouvons changer, voir réduire au maximum l’ensemble d’objets connectés, réduit le nombre d’écrans plats etc… Elles demeurent moindre car tactiques c’est-à-dire porte sur moyen terme.

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