
Numérisation et transparence : comment la Tunisie utilise la blockchain pour vérifier les diplômes 🎓🔗
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La Tunisie intègre la technologie blockchain pour la vérification des diplômes universitaires dans son système éducatif. Cette innovation vise à garantir l’authenticité et la transparence des certifications académiques. Ce qui permet au pays lutter contre les fraudes et les faux documents.
Comprendre la technologie de la chaîne de blocs🤔
Développée à partir de 2008, la chaîne de blocs (blockchain) est une technologie de stockage et de transmission d’informations. Elle fonctionne comme un registre décentralisé et sécurisé. Celui-ci permet d’enregistrer des données de manière transparente et infalsifiable.
Ce registre se partage simultanément entre tous ses utilisateurs. Ces derniers en détiennent une copie et peuvent y inscrire des informations selon des règles précises définies par un protocole informatique sécurisé. Grâce à ce système, il est possible d’effectuer des transactions, notamment de cryptoactifs comme le Bitcoin ou l’Ethereum, sans passer par une autorité centrale, telle qu’une banque.
Chaîne de blocs publique et privée : quelles différences ?🤷🏾♀️
Il existe deux grandes catégories de chaînes de blocs :
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Les chaînes de blocs publiques
Elles s’ouvre à tous et est totalement décentralisée. Nul besoin d’autorisation ou d’intermédiaire pour effectuer des transactions. Le réseau fonctionne en pair-à-pair (peer-to-peer), garantissant une transparence totale. Chaque transaction enregistrée est définitive et n’est pas modifiable. Ce qui en fait un registre infalsifiable et consultable par tous.
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Les chaînes de blocs privées
Leur accès est restreint à un groupe spécifique d’utilisateurs. Il est ainsi sous le contrôle d’une entité centrale qui gère les permissions. Contrairement aux chaînes publiques, elles sont centralisées et nécessitent des autorisations pour enregistrer des transactions. De ce fait, elles ne garantissent pas l’anonymat des utilisateurs.
Comment fonctionne la chaîne de blocs ?😎
Le processus d’enregistrement des transactions dans une chaîne de blocs suit plusieurs étapes :
- Initiation de la transaction : Un utilisateur A envoie une transaction à un utilisateur B.
- Formation d’un bloc : Cette transaction regroupe d’autres transactions pour constituer un bloc.
- Validation et enregistrement : Les mineurs, à l’aide de puissants ordinateurs et d’algorithmes complexes, vérifient la validité du bloc selon les règles du réseau.
- Consensus du réseau : Pour qu’un bloc soit validé, au moins 51 % des nœuds du réseau doivent approuver la transaction.
- Ajout à la chaîne : Une fois validé, le bloc s’ajoute à la chaîne de blocs, pour garantir l’authenticité et l’irréversibilité des transactions.
- Finalisation : L’utilisateur B reçoit la transaction de A.
Grâce à ce fonctionnement, la chaîne de blocs garantit un haut niveau de sécurité et de transparence. Elle offre par ailleurs une alternative aux systèmes centralisés traditionnels.
Un système fiable et sécurisé ✅
La Tunisie adopte officiellement ce dispositif dans le cadre du Système Arabe Unifié de Vérification de l’Authenticité des Diplômes, mis en place par l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO). Grâce à cette technologie, chaque diplôme est associé à des informations unique et stockées de manière sécurisée.
Ainsi, les employeurs et les institutions académiques peuvent vérifier en quelques clics l’authenticité des diplômes délivrés. Cette avancée simplifie le processus de validation et renforce la crédibilité du système éducatif.
Adoption après une phase pilote 📜
Avant de déployer ce système à l’échelle nationale, la Tunisie avait participé à une phase pilote en collaboration avec l’Algérie, l’Égypte et la Libye. Cette expérimentation réussie a abouti, en novembre 2024, à la signature d’un accord entre la Tunisie et l’ALECSO. Le but était ainsi de formaliser l’intégration de la blockchain dans la gestion des diplômes universitaires.
L’un des objectifs majeurs de cette initiative est de lutter efficacement contre la fraude académique. En enregistrant les diplômes sur la blockchain, la Tunisie garantit leur traçabilité et empêche toute falsification. De plus, cette technologie facilite l’inscription des étudiants tunisiens dans d’autres universités arabes. Elle accélère par ailleurs la reconnaissance mutuelle des certifications. Par conséquent, cette avancée renforce la confiance des employeurs dans les qualifications des diplômés. Elle améliore également la transparence administrative.
Des limites visibles ⚠️
Malgré ses nombreux avantages, la blockchain ne permet pas de vérifier l’authenticité d’un diplôme avant son enregistrement. Autrement dit, si un diplôme falsifié est introduit dans le système, il sera sécurisé mais non validé. Pour éviter toute fraude, il est donc essentiel que les institutions s’assurent de l’authenticité des documents avant l’enregistrement.
En misant sur la blockchain, la Tunisie continue la modernisation et la numérisation de son secteur éducatif. Cette initiative pourrait inspirer d’autres pays. Elle va aussi favoriser une meilleure reconnaissance des diplômes tunisiens à l’international.
Cette avancée technologique permet à la Tunisie de garantir des certifications académiques fiables et accessibles. Ce qui passe par l’adoption de nouvelles exigences du monde numérique.
À vos avis!!!
Pensez-vous que la blockchain est la meilleure solution pour lutter contre la falsification des diplômes ?
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