Connectivité régionale : des accords historiques entre le Burkina et le Ghana 🇧🇫📡🇬🇭

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En marge de la Semaine du Numérique 2025, l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) a signé, le 21 novembre 2025, deux accords majeurs destinés à renforcer la connectivité aux frontières, réduire les coûts de communication et soutenir l’intégration numérique sous-régionale. Ces signatures soulignent ainsi l’importance stratégique de ces engagements.

Vers un roaming gratuit avec  le Ghana 📶

Le premier accord officialise la mise en place d’un dispositif de free roaming entre le Burkina Faso et le Ghana. Concrètement, les voyageurs burkinabè se rendant au Ghana — et inversement — verront leurs frais d’itinérance supprimés ou fortement réduits.

Cette avancée vise à faciliter les échanges humains et économiques dans une sous-région où les frais de roaming constituent encore un frein majeur aux déplacements et au commerce transfrontalier. En abolissant ces surcoûts, les deux pays entendent favoriser une communication plus fluide et contribuer au rapprochement des populations.

Cet accord s’inscrit dans une dynamique déjà amorcée ailleurs en Afrique, plaçant le Burkina Faso et le Ghana parmi les États moteurs d’une connectivité inclusive et accessible.

Pour une meilleure coordination des fréquences 📡

Accord bilatéral Burkina Faso – Ghana

Le second accord signé par l’ARCEP porte sur la coordination des fréquences radioélectriques, un enjeu technique essentiel dans les zones frontalières où les réseaux des pays voisins se chevauchent. Avec la National Communications Authority (NCA) du Ghana, le Burkina Faso a finalisé un cadre de coopération visant à harmoniser l’usage du spectre pour les services terrestres. Ce document résulte d’un processus engagé en 2020 et complété par une rencontre virtuelle en août 2025.

Il fixe des règles de puissance, des seuils de champ électromagnétique et des distances minimales afin d’éviter les brouillages nuisibles et de garantir une continuité de service pour les abonnés proches des frontières. Cette meilleure coordination contribue également à préparer l’arrivée de nouveaux services haut débit comme la 5G/IMT.

Accord-cadre avec les pays de l’Alliance des États du Sahel

En parallèle, l’ARCEP a signé un accord avec l’Alliance des États du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso) portant sur la gestion concertée du spectre. Élaboré à Niamey en octobre 2025, ce texte remplace les anciennes dispositions de 2018 et adapte les politiques de fréquences aux besoins actuels : montée en charge du mobile, déploiements 4G/5G, communications critiques, téléphonie rurale, etc.

Cet accord-cadre renforce la solidarité numérique au sein de l’AES et permet une meilleure planification des ressources radioélectriques dans un environnement technologique en constante évolution.

Un engagement pour un numérique fiable et accessible 🏗️

Pour les autorités burkinabè comme pour leurs partenaires régionaux, ces accords constituent une étape clé vers une connectivité plus robuste, moins coûteuse et mieux régulée.

Ils s’inscrivent dans le cadre du Règlement des radiocommunications de l’UIT et deviennent la référence pour les futures coordinations dans les bandes concernées. Les administrations devront désormais suivre régulièrement les évolutions techniques afin de mettre à jour les dispositions et garantir une exploitation optimale du spectre.

Les opérateurs télécoms — Moov Africa, Orange et Telecel au Burkina, ainsi que MTN, AT et Telecel au Ghana — sont désormais attendus pour une mise en œuvre rapide de ces nouvelles règles. Cela permettra de réduire les coupures, limiter les interférences et offrir enfin des communications transfrontalières accessibles et fiables.

👉🏾 Pensez-vous que ces partenariats peuvent fonctionner à l’échelle de tous les pays africains ? Dites-le-nous en commentaires !